150 logements à Gennevilliers
Le projet de Gennevilliers se caractérise par un programme mixte de 50 logements sociaux, 100 chambres étudiantes, un socle de 700 m² de commerces et un parking sous-terrain de 54 places. L’opération trouve sa place sur la parcelle d’angle de la nouvelle ZAC centre-ville de Gennevilliers, le long de la nouvelle esplanade se déroulant dans l’axe de la mairie.
Ce programme classique pour une situation exceptionnelle nous a poussé à proposer un découpage en volume singulier. D’abord un socle de commerces et de logements en béton noir ceint le jardin. Puis trois volumes en béton clair émergent de ce socle, ménageant entre chacun d’eux des terrasses partagées, faisant pénétrer air et lumière au cœur de l’îlot.
Pour unifier et renforcer l’identité de ce projet, nous avons fait le choix de mettre en œuvre sur l’intégralité des façades en béton, du socle aux émergences, du rez-de-chaussée au 7ème étage, une matrice, imprimant un motif original à ces façades lisses. Le travail sur la matrice vise à réintroduire une part de narration dans le dessin du projet.
Le choix du béton brut comme matériau unitaire des façades est fait pour montrer et laisser s’exprimer le travail des compagnons qui façonnent ces ouvrages. Il convenait donc de trouver un motif pour la matrice qui mette en valeur le travail de ces hommes et ne cherche pas à le masquer.
D’autre part il s’agissait de choisir un dessin qui capte et joue avec la lumière pour révéler la trame constructive du projet, mais qui ne retienne pas les eaux de ruissellement de la façade (ce qui pourrait vieillir prématurément le béton).
L’articulation de ces deux contraintes a abouti après de nombreux essais à la mise en œuvre d’un motif vertical plissé, contournant par endroit avec souplesse les trous de tiges des banches. Notre démarche pourrait être résumée ainsi : un dessin fluide qui révèle la rigidité des contraintes de notre système constructif.
Le projet a fait l’objet d’une intervention artistique de Michel Audiard, plasticien. « Empreinte Partagée » se présente comme une réinterprétation du motif de la matrice, qui se traduit par un grand panneau métallique de 3,5m de côté, à la surface pailletée réfléchissante. Mis en scène au cœur de l’opération, sur le passage quotidien des habitants, le travail de l’artiste révèle les variations d’ombre et de lumière sur l’opération.