Résidence Marconi
Le bâtiment original de type “shoebox” fut agrandi en fond de lot pour en faire une résidence capable d’accueillir une famille. Situé dans le quartier Marconi-Alexandra, le projet Marconi tient son originalité de conditions urbaines assez uniques. En effet, plusieurs éléments provenant du contexte atypique pouvant être perçus comme nuisibles ou étranges - garages environnants, train, ruelle piétonne - sont incorporés de façon à bonifier l’expérience du projet.
La relation aux rails est ici perçue comme positive : lors de leurs passages quotidiens, les trains apportent un mouvement et une dimension cinématique au site. L’animation à la fois visuelle et sonore est bienvenue, chaque passage du train devenant un marqueur, un événement ponctuant le quotidien. Cette condition dynamique est mise en scène par la grande baie vitrée arrière, donnant une vue panoramique sur le train et la friche verdoyante.
En détachant l’addition de la construction existante, un vide est généré au centre du projet, une respiration qui marque la transition entre l’ancien et le nouveau. Ce vide constitue le nouveau cœur de la maison. Il s’agit à la fois d’un espace extérieur où il est possible de s’isoler du contexte et qui invite aux moments d’introversion, mais aussi d’un espace agissant à titre de tampon acoustique et visuel permettant de filtrer les stimuli extérieurs générés par l’activité bourdonnante du site.
Dans son ensemble, la résidence Marconi résulte d’une simplicité et d’un dépouillement spatial. La palette restreinte de matériaux utilisée, tant pour l’extérieur que pour l’intérieur, vient supporter cette clarté conceptuelle du plan tout en répondant à certains impératifs économiques. De par les multiples stratégies d’apport en lumière, soit les puits en toiture, la margelle en cour arrière et le patio central, c’est la clarté du jour qui est mise à l’œuvre.