Situé en seconde couronne de Bruxelles, le site prend place entre deux conditions très différentes : d’un côté, un mur de cimetière de 400m et de l’autre, un tapis vert monotone semé de blocs répétitifs de logements en béton silex des années 70. La parcelle du projet est un exemple de permaculture qui s’ignore : une longue bande boisée pixellisée de nombreux potagers spontanés. Le projet choisi de s’installer afin de maintenir et développer ce génie du lieu semi-sauvage un peu berlinois, si rare à Bruxelles. L’implantation minimise son emprise au sol en se résumant à six émergences simples et abstraites. Les gabarits choisis installent une dialectique qui prolongent et reformulent ceux du quartier voisin de logements. Chaque trio de tours défini une placette minérale qui s’adresse à la collectivité élargie. Ce salon extérieur est activé par une plinthe urbaine d’espaces communautaires variés (serres, atelier bricolage, wasserette, etc…). D’autres espaces partagés (box, joker room, etc…) animent les étages à un niveau de collectivité plus restreint. Autour de ces deux clairières habitées, la bande boisée est enrichie de potagers supplémentaires et confortée dans son rôle de forêt productive et d’incubateur de lien social pour l’ensemble du projet et du quartier.