Maison quinconce
2 hommes et 1 camion
2 patios et 1 pissette de trop
1 entreprise portugaise formidable | 1 bet exceptionnel
12 poteaux diamètre 80mm et 5 demi portiques
1 travée supplémentaire en cours de chantier
2 escaliers dont 1 au recyclage
2 prix déjà : lauréat du prix Eiffel, 2ème prix catégorie AIT award
Quinconces irréels
Lumière immaculée
Traverse le patio
Implantée sur une parcelle en longueur, la maison F+C se déploie selon une logique de lanières. S’inscrivant dans un contexte arboré aux allures de bosquets, la maison dialogue avec ses espaces extérieurs. En coeur d’ilot, elle vient épouser et se glisser entre les arbres existants et notamment l’immense cèdre du Liban, et participe à la redensification d’une zone pavillonnaire.
Mises en scènes, les vues se déclinent selon deux logiques : externe et interne, toutes deux tournées vers des ambiances végétales. De grandes ouvertures, s’ouvrant intégralement, permettent d’abolir toute notion de frontière entre l’intérieur et l’extérieur de la maison. De nombreux espaces traversants amplifient cet effet, et génèrent une succession de reflets rendant la maison irréelle. Le jardin se dessine dans le prolongement de l’habitat par un jeu de terrasses et de décaissés en pente douce. Les patios à RDC et à l’étage recentrent la maison vers un extérieur intime.
En insérant le végétal au coeur de l’habitat, les patios révèlent par les jeux de transparences de nouvelles connections entre les espaces, mettant en exergue la logique d’imbrication.
En finesse, la maison s’habille de grands panneaux d’acier corten tramés, pour souligner le dialogue en quinconce entre surfaces opaques et surfaces vitrées. Le sol en béton teinté s’inscrit dans la continuité d’une construction aux matérialités brutes et à l’aspect immuable. Le corten aux teintes changeantes apporte la marque du temps et ancre la maison dans le lieu.
L’intérieur de la maison fait écho à son revêtement extérieur par l’utilisation du corten. Ainsi, telle une feuille d’acier brut pliée, l’escalier amène à la chambre en mezzanine, dont le sol s’habille également de grandes plaques de corten. Un lavabo en tôles corten soudées sur mesure semble en lévitation au dessus du sol (adossé à une plaque de corten toute hauteur).
La structure acier utilisée, extrêmement fine, disparaît dans l’espace au profit des volumes et des vides, rendant totalement abstraite la géométrie.