Localisée à Vienne, sur un terrain boisé et fortement pentu, la maison d'Émilie et Romain s'ancre au sol et en révèle la topographie.
La volumétrie prend appui sur les traces préexistantes d'un ancien mur de soutènement. Elle s'organise autour d'un patio d'entrée, s'ouvre à la vue sur le paysage arboré proche et s'élève en monolithe de béton brut.
Les espaces intérieurs bénéficient de percements généreux et tirent parti du rapport à la pente. Le séjour-cuisine se décline en trois sous-espaces, décalés chacun de 45 cm par rapport à l'autre, une manière de "descendre" vers la vue, au Sud.
Les chambres des enfants situés à l'étage, s'organisent en continuité spatiale par l'intermédiaire de grandes portes coulissantes. Elles mettent en valeur la hauteur sous rampant où s'y logent les espaces dédiés au sommeil.
La matérialité brutaliste de la maison dans sa perception extérieure, renforce l'idée de soutènement. Elle s'adosse à la pente, la contient.
À l'opposé de cette rugosité extérieure, les pièces intérieures offrent des surfaces lisses, quasiment monochromes à l'exception d'éléments de mobilier dessinés spécifiquement pour la maison : grand vaisselier vert & rose, banc range bûches en mélèze, rangements en contreplaqué de peuplier…