047 . 7 LOGEMENTS À BORDEAUX
« La joie n’est pas une affaire de façades, mais de personnes. » Alvaro Siza.
La répétition, le rythme, la stratification, nous semblent être aujourd’hui certains des outils fondamentaux à l’élaboration d’un projet d’habitat collectif.
Ils nous conduisent vers une économie de moyens intimement liée à un système constructif qui se veut rationnel.
Une architecture visant clarté dans son expression, et simplicité dans ses formes.
Le projet se situe dans une des rares dents creuses qui survivent en ville. Il s’inscrit au sein du volume capable défini par le règlement d’urbanisme.
Une des particularités de la parcelle vient des bâtiments directement avoisinants qui sont largement en retrait par rapport à la voie publique.
Seules nos façades sur rue et sur jardin pouvant être percées, la question de la matérialité des murs pignons se pose donc.
Hauts de neuf mètres, ils restent très visibles depuis la rue lorsqu’on approche le bâtiment.
Le choix a été de les traiter avec le même soin que les façades principales.
Ils seront enduits entre les différents éléments horizontaux en béton brut. Ces nez de plancher révèlent ainsi le système constructif adopté: une succéssion de portiques enjambant la parcelle d’une extrémité à l’autre pour limiter les points de fondation.
Une réponse structurelle qui se lit en façade et qui parle du site dans le quel nous nous installons, de la proximité de la Garonne et des besoins constructifs qui lui sont inhérents.
La sobriété que nous souhaitons atteindre tente de singulariser chaque unité d’habitation par la simple multiplication d’éléments identiques.
Étage après étage, le bâtiment est capable de contenir les diverses expressions de ses occupants.
Nous voudrions concevoir une architecture appropriable depuis son intérieur, qui pourrait devenir un vrai miroir de l’âme.
Imaginer des façades qui dévoilent la joie des personnes qui les habitent.