Une maison pour deux marins et leurs filles. « Des petits volumes chauffés dans une grande boîte. Un jardin d’hiver. Des balançoires suspendues. Des bottes de paille. »
Située sur un terrain de 1130 m2 positionnée en deuxième frange, la construction implantée au nord de la parcelle, s'étire d'est en ouest, afin de libérer la partie sud du terrain faisant face à des terres agricoles. Au nord, sont contenus les accès et l'espace dédié aux véhicules. Le projet est constitué d'une grande plateforme bois décollée du sol, sur laquelle s'imbrique deux volumes chauffés et une serre avec double hauteur, le tout protégé par une grande toiture débordante. À l'ouest, un atelier s'encastre dans la plateforme pour retrouver le niveau du terrain naturel et protéger la façade ouest des vents dominants. La terrasse périphérique surélevée et protégée par le débord de toit, relie les volumes entre eux. La serre est conçue comme un espace d'appropriation et d'expérimentation : filets tendus, baignoire d'été, balançoire, cordes, mur d'escalade, etc.
Le projet s'appuie sur la conception bioclimatique en privilégiant les apports solaires passifs, une très forte isolation des parois et une bonne inertie. Une double ossature en bois, tramée, accueille l’isolation répartie en botte de paille. La vêture révèle par transparence les qualités structurelles et esthétiques inhérentes des matériaux bruts.
En favorisant la filière sèche, la construction bois-paille a contribué à la mise en place d'un chantier propre et responsable. Le système de fondation sur plots a permis de minimiser l'impact sur le sol. L'utilisation de matériaux biosourcés limite l'empreinte du bâtiment. De grandes ouvertures sud cadrent le paysage et maximisent les apports solaires d'hiver. Les percements au nord permettent la ventilation naturelle des pièces humides. Le mode de chauffage bois privilégie une énergie renouvelable. Un système de récupération des eaux de pluie valorise la gestion de l'eau recueillie par les grandes surfaces de toit.