LE BASTION SAINT-ANTOINE: MISE EN VALEUR DU SITE ARCHEOLOGIQUE ET AMENAGEMENT
L’objectif du projet, est celui d’insérer la récupération et la valorisation du site archéologique dans le contexte historique des bastions de la Vielle Ville, de permettre le fonctionnement du musée et au même temps donner continuité à la promenade de Saint Antoine.
La présence du sous-sol archéologique, est évoqué à travers l’apparition de quatre grandes lanternes configurées à l’image des couvertures des bâtiments de la ville (chacune représentant un épisode archéologique, le «Mottet», la villa Gallo-Romaine, l’église de Saint Laurent et la nécropole) qui émergent dans le quadre arborée qui longe les remparts.
Les objectifs du projet sont garantis grâce à la continuité du système de végétation, constituée par des Micocouliers (Celtis) disposés en léger ventail, en continuité avec l’esplanade existante. La plantation de quelques Châtaigniers est également prévue, en mémoire de l’ancienne disposition.
La continuité garantie par la disposition des plantations, est renforcée par le caractère des sentiers et cheminements du parc. Le pavage sera caractérisé, en cohérence avec le contexte des espaces publics de Genève, par deux matériaux: un concassé naturel perméable et un autre, plus solide, en dalles de béton de manière à connoter les cheminements principaux. La rampe d’accès (dromos) au musée se place en tangence avec rue Charles Galland (en continuité avec l’accès à la vielle ville), un axe principal de structuration de la ville, constituant avec le musée d’histoire, le parc de l’observatoire et le collège Calvin, une des émergences culturelles de la ville.
Les éléments fonctionnels du mobilier urbain s’intègrent en termes de matérialité et tipologie à ceux prévus pour les espaces publics de la Vielle Ville. A l’exception des grandes lanternes d’illumination nocturne, positionnées sur l’extrados de la couverture archéologique, de façon à transmettre à la ville la présence de la mémoire. Enfin, des bancs en continuité avec les éléments architectoniques du «dromos» sont disposés long l’accès au musée.
L’organisation du musée s’articule en trois mesures, composés de façon à garantir une spatialité unitaire:
A: Le «dromos», une longue rampe (pente du 6%) pénètre du niveau du parc au niveau archéologique, découvrant petit à petit le mur du casemate.
B: L’accueil qui héberge les structures de soutien didactique-informatif, autour duquel s’alignent les locaux ainsi que l’accès à la salle des vestiges.
C: La salle des vestiges, sur laquelle, à travers des passerelles et des rampes, est garanti le parcours de visite et des éléments didactiques. Les structures de marche garantiront la compatibilité avec le caractère archéologique du site, la réversibilité des structures légères utilisant technologies préfabriquées.
CONCEPT STRUCTURAL
Le concept structural du projet garantit tout d’abord la totale autonomie statique du nouvel organisme par rapport aux murs du bastion et au contexte historique archéologique. Les structures en élévation contre terre (dromos, locaux de service) ont été imaginées en béton armé selon les modalités constructives ordinaires. La couverture en revanche, est formellement identifiée par un dôme ellipsoïde (avec un diamètre de trente quatre mètres au maximum et de vingt quatre mètres au minimum) de manière à rendre la hauteur de l’espace intérieur praticable dans toutes ses parties. Le dôme, avec une flèche maximale d’un mètre et demi, assez pour rendre le dôme complètement comprimé (20/28 degrés d’ouverture angulaire) est constitué par une poutre elliptique en acier et par des nervures secondaires disposées le long des lignes isostatiques.
Selon les données géométriques jusqu’ici décrites, il en résulte que le dôme soit fortement abaissé, de manière à produire une poussée horizontale élevée (environs 90% de contrainte de compression agit à la base du dôme).
Cette poussée est absorbée en première instance par l’anneau périmetrique elliptique (qui fonctionne comme un hauban) et successivement par les poutres de bord qui à leur fois déchargent les forces sur la poutre périmétrique polygonale. Le dôme est soutenu par huit poteaux en acier, disposés librement le long du périmètre elliptique, de façon à satisfaire les exigences sur les restriction de placement des soutiens verticaux, qui avec expédients structurels appropriés (charnières), reportent la poussée de la coupole directement au terrain de fondation (micro pieux de fondation).
CONCEPT ENERGETIQUE
La conception en hypogée du musée (dans le sous sol) nous permet d’avoir un niveau optimal d’illumination naturelle d’en haut, la présence de lucarnes (des lanternes qui assurent l’illumination nocturne du parc ainsi que l’effet cheminée) positionnées sur quatre des plus importantes archéologies du site, permettent d’avoir une diffusion naturelle de la lumière sur le sol archéologique, tout en évitant, à travers des diaphragmes textiles, l’irradiation directe sur les vestiges. L’illumination artificielle, installée le long des passerelles de visite, interviendra de manière progressive pour intégrer l’illumination naturelle. La philosophie du projet du point de vue de la qualité de l’environnement (comfort) consiste à garantir la synergie maximale entre l’optimisation du comportement passif de la construction en sous-sol (caractéristique à fort valeur thermique inertiel) et l’action du système mécanique de la ventilation contrôlée, assurant le maintien et la stabilité des conditions climatiques. Le projet prévoit l’installation d’un système de ventilation mécanique avec récupération de la chaleur qui garanti l’émission d’aire de rechange à température neutre, qui comprend aussi l’abattement des éléments viciés et de déshumidificateurs de l’aire. L’inertie de l’enveloppe de couverture, ainsi que les épaisseurs élevées de l’isolation, garantissent une faible dispersion en régime hivernal et une excellente résistance à la pénétration de chaleur.