CASSE CACAO TARARE
La rénovation de cet entrepôt a été comme une évidence pour ce couple d’architectes. Début 2013, Julie et Olivier font l’acquisition de cet espace atypique et décident d’imaginer sa rénovation pour à terme s’y installer. Anciennement utilisé comme lieu de stockage et concassage de fèves de cacao, ce hangar a été réhabilité en loft à deux niveaux. L’intention première du projet était de conserver le caractère original et historique du lieu datant des années 1950.
Une identité contemporaine
Du hangar d’origine, beaucoup d’éléments ont été conservés, à commencer par le nom du projet : «Casse Cacao Tarare», ou l’appellation technique de la machine utilisée pour moudre les fèves de cacao. Le vieil engin errait au milieu du plancher lorsque les architectes ont entamé les études, d’où le clin d’œil. On retrouve également dans ce nouvel espace les imposants volumes d’origine de l’ancien entrepôt. La hauteur sous plafond est conséquente et confère à l’appartement une impression d’immensité dès le rez-de-chaussée. De jour comme de nuit c’est une sensation qui ne s’altère pas.
Enfin, l’ancienne structure métallique a elle aussi survécu à la rénovation. Il a fallu la remettre en état, la peindre, mais cette dernière permet aujourd’hui d’articuler l’espace autour des différentes pièces. «On a voulu garder les traces de l’existant en adaptant le loft à ses nouvelles fonctions, lui redonner un nouvel usage sans modifier son identité [...]» explique Julie.
De l’entrepôt au loft familial.
Ils sont désormais quatre à vivre sous ce même toit. L’organisation du loft est restée très simple : l’espace nuit au rez-de-chaussée et l’espace de vie à l’étage. C’est un projet où tout est très fluide, très peu cloisonné pour profiter au maximum des volumes et de la lumière naturelle.
Au rez-de-chaussée, l’espace d’entrée donne le ton. On arrive sur une grande faille inondée de lumière qui sert à la fois d’espace de circulation et de jeux, révélant et accentuant le caractère industriel du bâtiment.
L’espace nuit s’organise suivant la trame des poteaux métalliques existants. On retrouve tout d’abord une partie technique composée d’un cellier et d’une buanderie. Viennent ensuite les deux chambres des enfants avec leur salle de bains respective, puis dans la continuité la chambre parentale, totalement ouverte avec une salle de bain donnant sur la cour extérieure existante qui a été conservée.
On accède au premier niveau par un escalier métallique. Les marches en caillebotis acier galvanisé laissent traverser la lumière venant de la grande verrière recréée. A l’étage, l’espace de vie est totalement ouvert, sans cloisons. Sur la façade EST, de grandes baies vitrées permettent à la lumière naturelle de combler l’imposante volumétrie. Au sol le plancher existant a été partiellement poncé dévoilant ainsi des lames zébrées de nuances et d’essences diverses. A ce niveau ce sont trois pièces qui s’entremêlent pour former l’espace de vie commun : le séjour, la cuisine et la salle à manger.
Une fois de plus, la structure métallique et les poutres treillis ont été conservés pour affirmer l’identité singulière de ce lieu.