Le Havre Church
Ce que vous voyez, ce que vous sentez quand vous entrerez dans ce/e église et quand vous partciperez à la Messe a été voulu très précisément.
Rien n’a été laissé au hasard. C’est une équation résolue. C’est pourquoi cela semble limpide aujourd’hui. En fait tout cela n’est possible et je le dit avec étonnement moi aussi, que si nous sommes conscients quand nous dessinons, de l'extrême précision de la vie liturgique et du sens liturgique. Le sacré est une conséquence et n’a pas été recherché en soi. Pour résumer en deux mots. Il s’agit de recueillir une assemblée autour d’un centre, l’autel, en tension vers l’abside. Celle-ci exprime l’eschatologie de la vie chrétienne. Elle est très importante car sans elle nous n’aurions qu’une assemblée tournée vers elle-même et à l’inverse sans le centre, l’autel, nous aurions une concentra*on des «foyers liturgiques», une collusion visuelle dans l'abside.
Cette tension entre axe et centre est indispensable pour que l’église ne soit pas un lieu statique mais dynamique. Que l’assemblée soit en cheminement mais aussi rassemblée.
Un autre point important c’est la position du baptistère magnifié par la lumière et la vue du jardin.
Il se veut visible depuis l’entrée. Un cheminement sous le bas coté est possible, parcours de l’ombre à la lumière. La lumière de l’église est mesurée, contrôlée, elle n’éblouie pas et délimite l’espace.
Cettee église fonctionne comme un écrin de lumière pour accueillir la liturgie. Elle est réceptacle, comme un tabernacle à grande échelle. La lumière du Havre, du bord de mer est domestiquée, sa violence se transforme en douce lumière priante.