PAVILLON DE VERRE
UN ESPACE VIVANT
Notre ambition pour le Jardin botanique est de lui offrir un véritable Espace Vivant. Un pavil- lon de verre formé par la nature et qui en retour en fait le spectacle.
Nous proposons une architecture constituée davantage comme un organisme qu’un mécanisme, comme un objet relationnel qui s’inspire des liens complexes de la nature pour se rapprocher d’une pure symbiose avec elle. Une architecture forgée par son environnement, qui tente de s’y adapter si parfaitement qu’elle en devient une partie intégrante.
Cette symbiose avec l’environnement devient une forme de spectacle de la nature. Une mise
en scène de la lumière, des plantes et du rythme des saisons. Nous y voyons le paysage et les ombres défiler, y sentons l’odeur des plantes et de la terre, y ressentons la chaleur de l’été et la froideur de l’hiver.
Un espace sculpté par son environnement
Toutes les formes de vie évoluent et se transforment par adaptation à leur environnement. Par exemple, la feuille de l’arbre existe sous une infinité de formes qui tentent d’établir la relation la plus efficace possible à la lumière, à l’eau, aux autres espèces vivantes qui l’entoure. Les fac- teurs contextuels génèrent un fabuleux foisonnement de formes et de structures qui veulent tirer
le parti le plus optimal des conditions qui leur sont données. Les organismes vivants évoluent au
fil du temps pour atteindre des niveaux toujours plus croissants de complexité, de spécialisation
et d’optimisation. Cette plasticité adaptive est la source d’inspiration du Pavillon de Verre. Tel la feuille sculptée par son environnement, le Pavillon de Verre est formé par le même processus natu- rel d’adaptation à son contexte. Parmi une foule d’autre facteurs (vues, contexte architectural, site, etc.), la lumière et son corolaire climatique sont les éléments qui ont laissé l’empreinte la plus
forte sur le bâtiment.
Le spectacle de la nature
Afin de renforcer ce lien fondamental qui nous unis à la nature, le Pavillon de Verre doit en appe- ler aux sens. Il doit rendre compte des variations de la lumière, du changement des saisons, nous faire sentir la chaleur et le froid, nous faire toucher des matières, sentir des odeurs, nous offrir des vues prenantes sur le paysage. Nous proposons un pavillon phénoménologique qui fait vivre la nature à travers les sensations.
La nature est constituée d’une série de cycles, sortes de respirations continuelles entre le jour et la nuit, entre l’hiver et l’été. L’architecture propose souvent une réponse univoque à des conditions qui elles, sont toujours changeantes. Le Pavillon de Verre se veut une architecture en constante métamorphose, une architecture qui change d’apparence et s’adapte pour se mettre en phase avec les cycles de la nature.
Développement durable
La lumière demeure un des éléments clés de cette stratégie LEED, elle éclaire, réchauffe et pro- duit de l’énergie. La plupart des solutions choisies dans le projet sont le résultat d’une analyse précise des contraintes et opportunités imposées par celle-ci. Par exemple, la forme plissée qui découle de cette analyse profite au maximum du potentiel de l’ensoleillement et capte la lumière du sud pour la transformer en source d’énergie à travers des panneaux photovoltaïques. Cette énergie peut être utilisée par le bâtiment lors d’évènements ou réinjectée dans le réseau lorsque celui-çi n’est pas en fonction. Le bâtiment s’adapte de manière dynamique aux variations des conditions climatiques. Les utilisateurs ont la possibilité d’adapter l’ambiance hygrothermique se- lon leurs besoins, selon l’évènement, par réglage automatisé des protections solaires, de l’éclai- rage et de la ventilation.
Jardin d’hiver
Afin de renforcer ce lien fondamental qui nous unis à la nature, le Pavillon de Verre doit en appe- ler aux sens. Il doit rendre compte des variations de la lumière, du changement des saisons, nous faire sentir la chaleur et le froid, nous faire toucher des matières, sentir des odeurs, nous offrir des vues prenantes sur le paysage. Nous proposons un pavillon phénoménologique qui fait vivre la nature à travers les sensations. Bien que remplissant un rôle d’optimisation climatique essentiel,
le jardin d’hiver n’est pas une double peau traditionnelle mais bien un espace tampon habité. Il
agit comme un parcours de réinitialisation où, après la compression spatiale horizontale du hall, on émerge dans un espace à la verticalité saisissante. Ce déambulatoire, rythmé par les colonnes de bois, est envahit par des installations végétales pouvant êtres changées selon les saisons ou les thématiques du moment.
Salle Multifonctionelle
Programmatiquement, la salle multifonctionnelle est clairement le cœur du projet, à la fois en terme de taille et de liens fonctionnels. Notre intention est d’exprimer clairement cette hiérarchie, d’une part, en l’isolant en tant que pièce par rapport aux autres fonctions de service, et d’autre part,
en la plaçant clairement en hauteur afin qu’elle surplombe le site et le paysage. La salle devient donc une vaste pièce, un plan libre et ouvert, uniquement ponctué de deux blocs de service au pro- fil bas, léger. L’absence de colonnes et de cloisons ainsi que la grande hauteur sous plafond rend l’espace réellement multifonctionnel et propice à toute sortes d’appropriations. On peut imaginer une multitude de configurations des plus formelles aux plus informelles, certaines tirant parti de la très grande hauteur de plafond, d’autres proliférant même jusque dans le jardin d’hiver. De grands ouvrants rythment toute la façade Nord et permettent une vision directe sur le paysage.