Capasanta
Le projet s’intègre harmonieusement entre les deux composants du paysage que sont la ville et la campagne. La forme urbaine du stade interagit avec son environnement : à l’ouest se développe la future place centrale ; au sud, se trouve l’interface de transport en devenir ; à l’est s’étend la campagne, définie par la zone naturelle protégée du Petit-Flon ; au nord, se poursuivent les activités sportives avec les terrains d’entraînement. Le projet articule ces différents univers et leur donne une cohérence.
Le stade crée de par sa forme une nouvelle identité pour le lieu. La colonnade longiligne entourant le bâtiment renforce l'unité du complexe abritant différents composants. Le caractère ouvert des façades permet de générer de multiples possibilités d'accès. L’architecture du stade se donne à voir à travers la structure apparente et la stratification des espaces.
La zone verte longeant le stade à l'est préfigure la nouvelle entrée de la zone naturelle du Petit- Flon dans la ville. La transition entre ces deux éléments est traitée avec une plantation d'arbustes indigènes.
Le projet répond de manière très satisfaisante aux questions de mobilité. Le parvis reste dégagé, n’accueillant que très peu de mouvements de véhicules. On dispose d’un bon dégagement sur la place. Le parking pour les médias et les véhicules privés est intégré sous les tribunes au sud, de même que l'entrée pour les cars des joueurs. Toutefois les accès sont trop proches du carrefour sur la route du Châtelard.
En mode football, le projet répond aux règles de sécurité en vigueur. Toutefois, le projet n'est pas conforme en mode évènement en raison du nombre insuffisant de sorties de secours depuis la pelouse.
Du point de vue du fonctionnement du stade, la proposition répond, avec quelques corrections, aux exigences d'homologation de la SFL. Avec ses deux niveaux dédiés aux spectateurs, le projet permet de distinguer le niveau d'entrée avec les tourniquets, espace de fouille et escaliers, du niveau de la plateforme de distribution qui devient un véritable déambulatoire avec vue. De même, le projet est particulièrement apprécié pour l'organisation des espaces de compétition, des espaces médias, des espaces VIP et du business center.
Du côté de la place au rez-de-chaussée se trouve l'accès pour le restaurant public, pour les joueurs et les VIP ; au sud sur la route du Châtelard, se situe l'entrée pour les véhicules privés et les cars ; les entrées pour les spectateurs sont réparties sur les côtés sud, est et nord.
Le bâtiment du stade est organisé verticalement. Du côté ouest, en rapport avec la future place, se situent le restaurant public ainsi que les vestiaires des joueurs. L'accès aux circulations verticales se répartit sur ce côté. Les bureaux se répartissent entre les 1er et 2e étages, la zone VIP avec son restaurant et les salles multifonctions sont situées au 3e étage avec une vue sur l'intérieur du stade. Au 4e, les loges VIP bénéficient d'une vue sur le terrain de jeu.
L'intégration sensible du bâtiment dans la topographie est obtenue par l'organisation verticale des zones d'entrée, mais il en résulte un ensemble relativement complexe. Cela se traduit également dans le volume et par conséquent génère des coûts plus élevés.
Le projet, estimé par macro-éléments, se situe à 40 % au-dessus de la cible financière. Un coût prohibitif et un delta trop important pour espérer atteindre l'objectif fixé par la Ville.
La hauteur de la construction, mesurée depuis l'intérieur du stade, est trop basse pour offrir une protection acoustique satisfaisante par rapport au voisinage. Lors des compétitions, les habitants à proximité immédiate seront importunés. Les nuisances sonores seront amplifiées, dans une moindre mesure, par la présence de coursives ouvertes.