L’expérience de « renaturation » de la Seymaz résulte d’une demande écologique et sociale. En effet, le projet s’est attaché à la gestion des eaux (pollution et crues), à la question de la biodiversité dans les milieux humides et à la mise en valeur de l’espace public rural. Depuis une vingtaine d’années, Genève développe un vaste programme de renaturation sous l’impulsion des milieux de l’environnement.
Le projet a voulu rendre lisible le « dialogue » entre terre, géométrie du construit, divagation, érosion et colonisation d’espèces végétales.
La démarche qui sous-tend le projet de la Seymaz repose sur une réflexion théorique autour du concept de renaturation, qui tire les enseignements des expériences précédentes menées sur le territoire genevois.
La réflexion autour de ce projet postule que la renaturation doit se baser sur une interprétation dynamique plutôt que de vouloir donner une réponse définitive à un problème actuel. S’agissant d’un espace fréquenté voisinant avec un habitat relativement dense, la renaturation ne doit pas se faire « contre », mais « avec » sa composante humaine.