Promenade des Crêtes
- Continuité spatiale
Continuité est devenue une idée sur le territoire que devient, évidement, une idée liée au concept de paysage. Paysage est une réalité dynamique que nous pouvons décrire comme un processus de construction avec différents acteurs et dynamiques que dans son ensemble peuvent se concevoir comme un processus de signalisation. Ce système correspond à l’ensemble des traces que chaque communauté laisse dans le territoire comme l’inscription directe de ces gestes. La juxtaposition de ses traces, avec ceux des communautés voisines, achève à la construction d’un système spatiale de grande extension que recouvre le monde à chaque moment. En effet, les métabolismes fonctionnels de l’eau, du vert, des processus géomorphologiques proposent, eux-mêmes, une continuité primitive. Il est curieux de signaler que, dans le temps, la continuité d’un monde naturel d’autant recouvrait la terre a peine interrompu pour des timides traces linéaires, comme les routes au temps des romans, fragiles lignes de cohésion entre villages, territoire discontinu que se fait remplacer par une continuité dessiné par l’homme, ou la continuité naturelle s’inscrit, à peine, comme des timides réseaux difficilement garanties. Dans un rythme vertigineux, les traces se superposent, se contredisent, et la prépotence des traces humaines finissent pour fragmenter les cohérences précédentes, et c’est pour ça que la continuité est, de nos jours, une valeur indiscutablement à défendre.
Dans notre territoire d’étude, cette continuité, et sa construction, se dessine de forme claire et s’ancre par des raisons de nature géologique. La discontinuité topographique, due aux processus géomorphologiques, justifie la rupture de la continuité primitive. Dans un moment précis, une nouvelle logique détermine que le plateau Petit Lancy ait une évolution et une transformation différentes de la plaine de Carouge, dans un niveau plus bas. Le plateau trouve vocation résidentielle de basse densité et la plaine de valence infrastructurelle.
Le processus de transformation de ces deux territoires finit pour laisser tomber le territoire intermédiaire, responsable, par les peintes que possède, par la rupture dans la continuité des transformations. Autonome par les successives transformations des territoires contigus, la partie en peinte de la Promenade des Crêtes ne souffre pas la pression des processus de fragmentation récents que déterminent la caractérisation actuels des territoires sur le plateau et sur la plaine. Le résultat reste cohérent et est une exhibition exemplaire de continuité, justifié pour une vitesse de transformation différente de celle des territoires contigus.
- Continuité temporelle
Au contraire de ce que l’idée du palimpseste (littéralement traduit par le parchemin effacé), peut faire croire, l’inscription qu’une communauté peut laisser n’est jamais celle de réécriture radical et holistique du monde, une tabula rasa, mais c’est une écriture que propose la construction d’un rapport entre les signes pré existants, et entre les marques laissés par les générations antérieures. Ce que nous proposons c’est une dynamique. Comme toujours. Cette dynamique jusqu’au moment présent a déterminé la configuration du territoire d’étude, comme un joint, comme une rupture, un décrochement entre les deux systèmes que, le long du temps, sont devenues, de plus en plus, complexes et cohérents.
Ce processus dessine un vide de signification par rapport á l’objet de transformation, un espace que ne reçoit ni les significats inscrits dans la plaque d’amont ni ceux de la plaque en aval. En fait ce n’est pas un vide parce que cet espace garde les signes du temps antérieur á ce décrochement. C’est cette histoire de déconnexions, que génère le sens de cet espace, un sens résiduel de la vie qu’émerge aujourd’hui comme quelque chose de connexe, comme une continuité en soi même…
Étant donné la complexité hésitante des processus de construction des morceaux ou plaques des paysages contigus, responsables pour la signalisation pas toujours cohérent, et d’ailleurs toujours en évolution, que cette continuité longitudinal de jointe, de décrochement et de rupture se rend évident et extraordinaire, dans son contexte territorial. Ce que nous dessinons configure simultanément le pont entre deux réalités spatialement différenciés, c’est un pont entre temps différents, entre différents processus de transformation assez autonomes.
Dans cette proposition, le site joue aussi le rôle de pont entre les différents temps. Il y a le caractère d’un lieu que se présente en deux moments temporelles différenciés par le contexte et montre, encore une foi, comment dans l’histoire le caractère de jointe du lieu de projet, et comment ce caractère détermine la forme de l’espace, autant qu’une pièce structurant mais suffisamment mutable et versatile pour l’évolution autonome des territoires contigus.
Cette capacité de réaction par rapport á l’évolution et à la transformation du contexte, émerge de sa condition de pont sur le temps. Le projet est conçu pour faire la liaison pas seulement entre des territoires différents, mais pour faire le pont entre des territoires que vont être transformés en quelque chose encore diffèrent.
- Transversalité
L’espace de joint, assure une continuité spatiale et temporelle et il est encore une structure que reçoit des fluxes transversales, qu’émergent des processus naturels et des dynamiques de l’occupation humaine sur le territoire. Les premiers, les processus naturels, sont, par exemple, l’écoulement de l’eau le long des bassins versants, soit le drainage, les dynamiques de formation du sol et les systèmes de fixation par la végétation dans les versants avec des fortes peintes. Les secondes, soit les processus liées á l’action de l’homme, sont les processus de construction du bâti, de la trame urbaine avec des différentes usages, mais aussi les dynamiques de mobilité tels que les voies routières, ferroviaires, et les cheminements et promenades douces. Notre proposition cherche l'équilibre et l'harmonisation de la transformation du territoire, de façon que le traitement du signal correspondant à l’inscription du désir et de la conviction de la transformation, respecte les continuités préétablies, que la capacité de l'homme pour construire des merveilles, ne peut pas être incompatible avec la prise en compte consciente et sensibles des continuités préexistantes.
La promenade des Crêtes souligne une évidente continuité, monumentale et structurelle. Il est important que la matérialisation d'une continuité maintenant piétonne et cyclable, existe en respectant les continuités transversales existantes, que traversent le territoire que nous étudions. C'est ce souci de l'équilibre et de l'harmonie qui détermine l’ensemble de l'intervention soit par la conception général, soit para la logique constructive. La zone d’intervention se démarque, comme un «joint», comme un territoire d’articulation pas définie. Le rôle du joint prendra une relevance dans le processus que reconnais ce caractère comme le DNA do lieu, le célèbre et l’exhibe dans la proposition d’une nouvelle structure de continuité.
Atteindre l’architecture à partir du paysage
- Du territoire à l’architecture, de l’architecture au paysage
La proposition pour le projet de la Promenade des Crêtes est le résultat d’un processus de conception que commence avec le paysage, qu’arrive á l’architecture à partir du paysage et que retourne au paysage à travers l’architecture. C’est une logique constructive qui descend directement des mécanismes de fonctionnement du paysage.
La promenade des Crêtes est conçue comme une jointe, comme un espace d'accroche sur deux réalités différenciés par la topographie et par la géomorphologie, par l´histoire et par le temps. C’est la condition topographique émergente de la structure géomorphologique, que détermine la continuité le long de la limite d’intervention. C’est parce que ce territoire se constitue comme un lieu d’accroche, de transition, de fracture et de discontinuité que la zone d’intervention acquis un caractère autonome.
C’est l’existence des peintes importantes dans la plus part de la surface, que détermine l’interruption de la cohérence et la diversification des continuités fonctionnels et programmatiques en amont et en aval de la zone d’intervention. Cette référence à la continuité, se justifie par le besoin de la reconnaitre comme une valeur en soi.
- Matérialités
Les caractéristiques du site d'intervention se transforment dans des caractéristiques inhérentes à l'acte de contamination de l'ensemble du dessin, jusqu'au minimum détail constructif. Le territoire d'intervention, clairement considéré comme une structure de support très réactif aux dynamiques liées à la forme topographique (les peintes accentués des versants) et aux processus géomorphologiques, hydrographiques, à la végétation et au sol, détermine la création d'une unité structurale de construction, la prise de conscience de la pièce comme élément minimal de construction. On parle d’un élément modulaire en béton préfabriqué et en bois dans certains tronçons dans son extension.
Et on parle d'une structure d’un système constructif qui se développe presque sans impact sur le terrain. Cette unité modulaire devient capable de réagir à un degré maximal de perméabilité, dans les cas où la pente est plus intense. À partir de cette unité, il devient possible de dessiner cette pièce en conformité avec les pentes – zones plates peuvent recevoir des pièces plus larges; dans une topographie plus accentué, nous devons utiliser des pièces plus étroites. Le résultat est alors une construction qui est né du processus de prise de conscience des contraintes naturelles, dans le temps.
Les pièces travaillent ensemble comme une structure unique qui traverse le domaine d'intervention. Ces pièces ont des différentes fonctions et assurent la circulation des mobilités douces, l'efficacité dans la distribution des flux et assurant la liaison de la promenade longitudinale avec les instances transversales.
La prise de conscience que ces pièces supportent différents types d'actions, conduit à un processus de détermination de leur forme. À partir d'une même matière, nous pouvons penser faire des déclinaisons, tels que l'introduction d'une plus grande rugosité sur certaines zones pour le piéton et autres d'une rugosité inférieure dans les zones destinées à des pistes cyclables. Cette structure est sensible aux pentes que traverse, raison pour laquelle on ajoute des structures de protection complémentaires sur les peintes plus fortes.
Le projet propose un système structurel simple et adaptable aux différentes conditions topographiques et géotechniques: une ossature métallique constituée de profils standards qui supporte des éléments en béton préfabriqué. Le long du parcours, les caractéristiques du sol de fondation et la diversité des pentes du terrain sont extrêmement variables. Pour s'affranchir de ces multiples situations, les fondations seront réalisées avec des profilés courts battus jusqu'au refus. Ceux-ci seront chapeautés par des semelles en béton. Ce système permet le report des charges verticales, la reprise des faibles charges horizontales et garantit la stabilité des talus. La réalisation des travaux pourra s'effectuer à l'avancement, la partie déjà réalisée étant utilisée pour alimenter la suite des opérations. Du point de vue technique, la partie la plus délicate est celle du tunnel. Sa fonction dans le parcours est très claire et justifie ce choix en étant conscients que sa réalisation demandera des études approfondies.
Ce territoire est également infrastructurel, ayant la capacité d'accueillir différents types de systèmes d’infrastructures qui serviront non seulement la zone d'intervention, mais aussi les zones adjacentes : les systèmes de drainage, d'irrigation et d'éclairage, par exemple. Compte tenu du fait que les chemins sont destinés à des pistes cyclables et de circulation, l'éclairage prend une importance capitale et nous proposons le système «Lighting on demand ®» - une onde lumineuse qui accompagne dynamiquement l’itinéraire de l'utilisateur et permet la reconnaissance plus active d'un paysage de nuit. C’est un système d’illumination a LED, avec très baisse consumation et frais d’entretien, permet l’utilisation d’un système ‘on demand’.
Logiques de connexion
Dans la tentative que l'élément qui traverse toute la zone d'intervention s'agrippe à une logique de connexion latérale permettant l'adaptation aux divers moments de l'évolution des zones adjacentes pour les connexions latérales, on trouve des structures modulaires qui sont compatibles avec le vocabulaire et avec la matérialité de la promenade. Ces structures s'adaptent à la direction du drainage des eaux, constituant une surface capable de réagir, aux changements de contexte et de répondre à successives demandes de soutien face à l'augmentation de la densité.
Il est prévu que la structure soit assez visible et reconnu dans le paysage tout un élément de passage. La cohérence structurelle de la Promenade est mise en évidence de façons différentes :Une logique de construction qui articule un sens pratique de préfabrication et montage avec la fonctionnalité – rougeaux pour les piétons, très lisse pour les cyclistes. La rugosité conséquente de la dimension des pièces et de la distance entre jointes produit un effet de distinction entre les usages.
À travers le système de végétation qui, grâce au projet, devient très cohérent et présent dans le paysage. Au-delà de la valeur intrinsèque de la continuité déjà vu dans ce projet, nous voulons avoir une cohérence dans les plantations, qui a des conséquences extraordinaires par l'échelle des crédits en aval. Ce système de la végétation est très cohérent et formelle, ce qui entraîne une pièce claire et cohérente et de structuration, mais n'est pas nécessairement aussi monotone et homogène. Le choix du groupement végétal est différencié et se modifie le long de la direction longitudinale de la promenade, conformément aux différentes caractéristiques du contexte, y compris la présence d’un Bois. Dans une incontestable continuité, la végétation se décline dans des environs de caractère différent – un esprit sauvage et romantique au Bois de Batit, un caractère urbain-périphérique dans les autours de Lancy, un caractère de parc un peu plus avant. La Promenade s’accroche naturellement au système de mobilité douce déjà existant.
Par la présence évidente des « objets » qui ponctuent la pièce décrite ci-dessus et que fonctionnent comme des points singuliers dans la continuité de la Promenade, les différentes topographies, par les points signalisant le potentiel panoramique où par la stratégie qui exigent la résolution des discontinuités résultantes de la relation avec les systèmes transversales. Ces «objets» sont présentés dans leur formulation fonctionnelle suggère un point de départ pour les possibilités d'exploiter les exemples que dans chaque cas doivent exploiter des questions telles que la création d'une série, d'une famille, ou d'un sens de collection. Chaque objet a un nom donné, qui peut être comparé à une matérialité, à une présence claire de l'objet sur le site.
Par une matérialité, étroitement liée à la Promenade elle-même, préoccupation qui s'étend dès l'attitude d'intégration sur le paysage jusqu'au dessin de détail et, par exemple, la stratégie d'éclairage.
Par la relation avec le contexte qui modifie la continuité de la structure, à l'extérieur des modifications occasionnelles que deviennent les objets notables.