The project takes place into a heterogeneous district made of buildings of any sizes, of any styles, any periods. It’s an environment slightly old-fashioned, hybrid and disintegrated, typical of the heterogeneous architecture which characterizes the Parisian peri-urban zones. Modernity came to complete this disorder : Adjacent to the site, an out of size construction, built in derogation of the property limits (adding a supplementary urban intention parameter), forbids any common denominator, any possibility of creating a homogeneous composition. The day-nursery is thus an attempt, for a tiny building of public utility, to exist in an unfavorable relationship in the shade of a twelve story construction which takes light, overhangs and crushes everything.
The program of the day-nursery introduces a small size, a small scale. If the volume comes from the requirements of the project concerning surfaces and scale, the writing of the building results from its specificity. The day-nursery is a horizontal. Protective and introverted, it occupies the ground, interacts with the outside spaces. Developed on two levels, it is organized to get the maximum of light and sunshine, and to by-pass the shade of the giant nearby building.
The project mixes the outside and internal spaces, organizes around a walk the 2 levels in a buckle of small paths and terraces, altering green and mineral areas. From the requirements of the program, it results a monolithic and protective facade. The building is in prefabricated concrete, long-lasting and resistant to the torments of the urban life. The surrounding wall is drilled by translucent and colored windows. These windows have various heights, for a place thought as much for the children than for the adults, the parents or the staff.
The housing part is treated as entity. The matter is to propose an autonomous writing to an additional element, both complementary and exterior to the program of the nursery itself, to propose to the future inhabitant a living environment desynchronized from his workplace. This volume lays on the nursery, slightly out of the building line, in order to give a specific urban writing to this residential space.
The project is a setting of a living place, with its specificities, its needs and also its poetic dimension, the goal is to propose for this tiny program a frame of living that generates as much an emotion with the future occupants (children, parents, staff) than the local residents.
Le projet s’insère dans un quartier hétéroclite composé de bâtiments de tous gabarits, tous styles, toutes époques – un environnement, légèrement désuet, hybride et déstructuré, typique des faubourgs parisiens. La modernité est venue parachever ce désordre : une construction en retrait, hors alignement, hors gabarit – superposition d’une intention urbaine supplémentaire qui interdit tout dénominateur commun, tout retour en arrière vers une composition homogène –, jouxte le terrain. La crèche est donc une tentative, pour un tout petit bâtiment de service public, d’exister dans un rapport de masse défavorable à l’ombre d’une construction qui prend lumière et ensoleillement, surplombe et écrase.
Le programme de la crèche initie un petit gabarit, une petite échelle. Si la volumétrie est induite par les exigences du projet en termes de surfaces, d’échelle, l’écriture du bâtiment résulte de sa spécificité. La crèche est horizontale. Espace protecteur et introverti, elle occupe le sol, joue avec les espaces extérieurs. Développée sur deux niveaux, elle est organisée pour capter le maximum de lumière et d’ensoleillement, contourner l’effet de masque du grand gabarit voisin.
Le projet entremêle les espaces extérieurs et les espaces intérieurs, organise autour d’une promenade les 2 niveaux dans une boucle de petits sentiers et de terrasses, imbriquant espaces plantés et aires minérales.
Des exigences et aspirations du programme, il résulte une façade monolithique et protectrice. Réalisée en béton de fibres à ultra-hautes performances, étanche, pérenne, elle se déroule tout en courbes et contre-courbes tel un ruban et enserre un jardin suspendu de pleine terre. Des ouvertures claires ou translucides positionnées à différentes hauteurs cadrent des vues sur la ville autant pour les tout-petits que les adultes parents ou « encadrants ».
La partie logement est traitée comme une entité. Il s’agit de proposer une écriture autonome à un élément à la fois complémentaire et extérieur au programme, de proposer au futur Directeur ou à la future Directrice de la crèche un cadre de vie désynchronisé de son lieu de travail. Ce volume posé sur la crèche, habillé de bois brûlé, endurci, dense, pérenne, donne une écriture urbaine spécifique à cet espace résidentiel.
Le projet est ainsi mise en scène d’un lieu de vie, avec ses spécificités, ses besoins mais aussi sa dimension poétique, l’enjeu étant de proposer pour ce tout petit équipement, un cadre de vie qui crée de l’affectif tout autant avec les futurs occupants (enfants, personnel, parents) que les habitants du quartier.