DISCONTINUITE ET ELANCEMENT :
Le choix morphologique de découper les bâtiments en fragmentant les volumes permet à ceux-ci de laisser le soleil et le ciel agrémenter les espaces publics aussi bien que privés. Deux bâtiments occupent cette vaste parcelle et sont séparés d’un grand jardin qui, bien que privé, se propose de faire pénétrer le boulevard paysager jusque dans les parties privatives. Celles-ci devraient de plus pouvoir rester ouvertes au public dans la journée.
Jouant de l’élancement de certains corps de bâtiment, la silhouette de ceux-ci se découpent sur le ciel ainsi toujours présent dans le panorama. C’est cette « skyline » qui a donné son nom de baptême à l’opération.
Participant à la réduction de l’impact de ces masses bâties sur l’espace public, tous les rez-de-chaussée sont largement vitrés, abritant pour l’essentiel des vitrines commerciales.
Un vaste parc de stationnement (674 places sur 6 niveaux) est installé sous les bâtiments et son dispositif d’accès est traité à l’échelle de l’importance de cet équipement. Baignée de lumière et longée d’un portique en béton poli, la rampe d’accès plonge vers le sous-sol en pleine lumière et participe activement au traitement architectural d’un angle majeur de l’opération.
UN BATIMENT CERTIFIE HQE® :
L’approche environnementale guidée par une maîtrise économique du projet, a conduit à adopter une attitude relativement radicale afin de préserver la mise en œuvre de matériaux de qualité et pérennes. Une fois la morphologie générale arrêtée, respectueuse de son impact sur l’environnement, se posait la question de la façade, et notamment de la façon dont il convenait d’apporter vue et lumière.
Nantes est une ville caractérisée par un climat particulier dont les « sautes d’humeur » font dire que « le soleil s’y lève plusieurs fois par jour »… Sa proximité du littoral lui offre des ciels exceptionnels dont il était indispensable de faire profiter les bureaux. De même, les aménagements urbains de qualité et la vie qui s’y déroulera se devaient d’être perceptibles autant que possible depuis les bureaux. Dès lors, la fenêtre verticale s’est imposée, permettant de satisfaire aux ratios de percements nécessaires à une bonne maîtrise thermique des bâtiments.
Bien qu’unique et répétitive, la fenêtre porte en elle une sophistication telle que le radicalisme de sa répétition sera constitutive de la personnalité de cette opération. Un ouvrant toute hauteur offre une dimension domestique aux bureaux et assure une ventilation naturelle, ainsi qu’un entretien aisés.
Entièrement réalisées dans un matériau unique choisi pour ses qualités autonettoyantes, le béton préfabriqué poli blanc, les façades ont été travaillées dans leur épaisseur : chaque tableau de chaque baie, d’une profondeur de 42 cm, joue alternativement le rôle de réflecteur et de protection solaire. Des brises-soleil en aluminium laqué complètent le dispositif et leur effet «tablette à lumière» diffuse la lumière en la renvoyant vers les plafonds. Une isolation par l’extérieur optimise le bilan thermique et fait profiter aux bureaux de tous les atouts de l’inertie thermique du béton laissé apparent à l’intérieur et simplement peint.
La fragmentation des volumétries génère autant de vastes terrasses qui sont offertes aux bureaux attenants et sont largement végétalisées pour satisfaire, au-delà de l’agrément offert, à la rétention des eaux de pluie.
DES TYPOLOGIES VARIEES :
La fragmentation des volumes génère des plateaux de bureaux variés tout en ménageant les vis-à-vis. Ainsi, l’offre est-elle plus large et évite la banalité urbaine, justifiant le radicalisme des façades. Bien que relativement épais (jusqu’à 21 m d’épaisseur) les bâtiments offrent des plateaux largement éclairés grâce à la multiplication des angles du fait des faibles linéaires le long des voies.