Tribunal de commerce & conseil de prud’hommes
Architecte: ATELIERS 2/3/4/ - Christine EDEIKINS / Chargé de projet : Sylvain RETY
Le projet s’implante sur la totalité de la parcelle qui lui est allouée. Un socle massif de béton sombre protège le bâtiment sur sa périphérie et marque nettement cette limite. Une faille transversale créé une transparence dans le socle, de la rue H. Berlioz jusqu’au boulevard P.V. Couturier, ouvrant sur ces espaces urbains la séquence d’entrée, espace majeur du projet, composée du grand patio et de la salle des Pas-Perdus.
Un des objectifs architecturaux assignés au projet était l’orientation naturelle et immédiate du visiteur vers la juridiction de son choix (Commerce ou Prud’hommes). Pour ce faire, le classique parvis des palais de justice a ici été remplacé par un patio situé au cœur du bâtiment ; depuis ce lieu extérieur, avant même d’avoir pénétré dans le bâtiment, le public aura identifié les principaux espaces intérieurs : les accueils des deux juridictions, la salle des pas perdus, les accès aux salles d’audiences.
En opposition au socle sombre, ces espaces d’accueil des deux juridictions sont blancs, transparents, baignés de lumière.
Sur le socle massif et sombre repose un prisme de verre translucide contenant les espaces de travail.
Cette peau de verre énigmatique préserve l’intimité des usagers : depuis l’extérieur la translucidité bloque les regards indiscrets, tandis que de l’intérieur ce même vitrage laisse passer la vue sur toute sa surface.
Ce prisme de verre agit comme une monumentale lanterne lumineuse, un repère urbain, affirmant le statut institutionnel du bâtiment.
Quatre puits de lumière et divers patios intérieurs plantés creusent le bâtiment en son centre. Ils offrent un paysage intérieur protégé des nuisances urbaines, une atmosphère calme et sereine nécessaire à cette institution.
Le projet, exprimé par une géométrie simple et orthogonale, offre ainsi une lecture volumétrique épurée : socle en béton, prisme de verre soulevé, patios en creux.