LE « C_42 » : LA VITRINE CITROEN
En 1927 CITROËN s’installait sur les Champs Elysées, et en 1931 naissait l’une des premières « architecture CITROËN » avec le show room lancé par André CITROËN.
Le projet qui va renaître de ce lieu doit transporter le public au cœur de la marque : Le lieu se développe sur une grande hauteur, invitant le public à parcourir les différents niveaux qui s’enroulent autour d’un grand présentoir sur lequel sont disposées les voitures : Ce présentoir est constitué de huit plateaux circulaires et pivotants, accroché à une structure verticale support qui monte sur la hauteur du bâtiment pour former une immense sculpture de voitures.
Les voitures sont posées sur des plateformes circulaires qui tournent dont la sous-face en miroir facettée va fragmenter leur image : une manière de démultiplier les voitures présentes, d’accentuer la verticalité du lieu et une certaine impression de vertige…
L’enveloppe du projet prend appui sur la façade d’origine imaginée par André CITROËN, un ensemble verrier « années 30 » constitué de vitrages de forme rectangulaires assemblés entre eux dans un beau jeu d’emboîtements successifs.
Autour de cette scénographie, l’enveloppe extérieure, d’une seule traite et toute de verre vêture, raconte le « chevron », emblème de la marque : En façade sur les Champs, l’enveloppe commence par un simple mur rideau plan et régulier…Le double chevron est ensuite inséré, puis un jeu s’installe, et le chevron se développe de manière de plus en plus libre et inventive, jusqu’au sommet : La façade de verre se plie pour devenir un gigantesque origami, puis se teinte films diaphanes blancs et rouges pour nimber l’intérieur d’une lumière blanche et douce.
Le dessin de la façade reprend celui de la façade originelle des années 30, puis intègre le chevron « emblème de le marque », et le met à profit pour se démultiplier dans un jeu de facettes de verres racontant le chevron à l’infini. Ainsi, la façade tout d’abord orthogonale et plane, devient progressivement faite de triangles et de losanges en volumes, dans un plissé formant de multiples prismes, se développant d’une extrémité à l’autre du site.
C’est un peu comme si la façade d’origine avait attrapé le chevron et se servait de lui pour se démultiplier dans un grand origami de verre ….
L’intérieur, tout blanc du rez-de-chaussée au sommet, devient tout rouge au sous-sol, espace dont la polychromie est inversée pour raconter la voiture différemment, non plus par l’exposition des modèles, mais par des projections et des films.
Manuelle Gautrand Architecte